Inside CGI
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Une voie pour elles - Anne-Lyse Nivoix
Bienvenue dans "Une voie pour elles", la série de podcasts qui met en lumière les parcours inspirants des femmes qui façonnent l’avenir du numérique au sein de CGI.
Dans chaque épisode, vous découvrirez des histoires uniques, des parcours, des défis et des réussites qui prouvent qu’il n’y a pas de limites quand on ose se lancer dans ce secteur.
Ces femmes passionnées, audacieuses et visionnaires partagent avec nous leurs expériences, leurs ambitions et leurs conseils pour prendre sa place dans un monde en constante évolution.
Alors c'est parti, installez-vous confortablement et écoutez-les ouvrir la voie.
Aujourd'hui, je reçois Anne-Lyse Nivoix, Consultante senior - CGI
Bienvenue dans Une Voie pour Elles, la série de podcasts qui met en lumière les parcours inspirants des femmes, qui façonnent l'avenir du numérique au sein de CGI. Dans chaque épisode, vous découvrirez des histoires uniques, des parcours, des défis et des réussites qui prouvent qu'il n'y a pas de limite quand on ose se lancer dans ce secteur. Ces femmes passionnées, audacieuses et visionnaires partagent avec nous leurs expériences, leurs ambitions et leurs conseils pour prendre sa place dans un monde en constante évolution. Alors c'est parti, installez-vous confortablement et écoutez-les ouvrir la voie.
Anne-Lyse Nivoix:J e m'appelle Anne-Lyse Nivoix, je viens tout juste de fêter mes 40 ans et je vous parle depuis l'ère Montferrand. L'aspect plus perso, je suis mariée à Pierre depuis 10 ans. Je partage ma vie avec lui depuis plus de 20 ans maintenant. On a deux enfants, Jane qui a 8 ans et Louis qui va bientôt fêter ses 4 ans. Donc ça bouge pas mal à la maison. Je fais cette petite aparté perso parce que c'est aussi ce qui me définit en tant que personne. Et puis sinon, sur le côté plus professionnel, je suis consultante senior chez CGI depuis un petit peu plus de deux ans et demi. Et en ce moment, je suis en parcours pour devenir directrice conseil experte. C'est vraiment un nouveau défi que je prépare activement et passionnément. Et puis mon expertise principale, c'est le pilotage de la qualité et des tests. Aujourd'hui, j'ai un rôle de QA Sous-titrage ST' 501 Une expérience qui m'a énormément apporté, que ce soit sur le plan pro ou sur le plan perso. Je vais vous laisser découvrir les questions par la suite. Et je crois que ça a vraiment façonné la façon dont je travaille et dont je vois les projets aujourd'hui.
Lorraine Houel:Alors, on va revenir sur ta vie de l'autre côté de l'océan dans un second temps, mais d'abord, est-ce que tu peux nous dire un peu plus ce que ça veut dire QA lead et sur ton rôle ?
Anne-Lyse Nivoix:Oui, alors mon rôle, c'est de m'assurer de la qualité de la solution qu'on est en train de développer. Concrètement, au quotidien, je passe en revue les fonctionnalités, je vérifie que les critères qui les définissent sont bien clairs, que les tests qu'on va devoir réaliser sont suffisamment détaillés et surtout qu'ils soient cohérents. Tout ça pour assurer qu'au final, ce qu'on livre correspond bien aux besoins métiers exprimés et que ça fonctionne vraiment sur le terrain pour les utilisateurs. Dans notre projet, on a d'ailleurs eu la visite d'un haut dirigeant de l'organisation et il nous a répété tout au long de sa visite « Make sure the ring fits the finger ». Et c'est vraiment ça que moi qui me tiens beaucoup à cœur, c'est vraiment m'assurer que la solution, elle corresponde à nos utilisateurs. Et donc pour m'aider dans cette mission, je m'appuie sur ce qu'on appelle les normes ISTQB C'est l'International Software Testing Qualification Board et ça c'est un comité international qui délivre des certifications en test logiciel et qui sont reconnues dans le monde entier. D'ailleurs, j'ai passé une de ces certifications au début de ma mission chez ce grand manufacturier de pneumatiques et ça m'a permis d'acquérir un vocabulaire spécifique au monde du test et aussi de me former sur la manière d'organiser les sessions de test et surtout les structurer dans le bon ordre. Alors pour être tout à fait honnête, quand j'ai commencé dans le monde du test, je trouvais que ça avait l'air super ringard. Je m'imaginais dans un sous-sol avec des grosses lunettes, entourée d'écrans remplis de lignes de code que je ne comprenais absolument pas. Et puis, j'ai eu la chance de participer à la JFTL, qui est la Journée Française des Testes Logiciels. Donc, c'est une grande conférence sur les tests logiciels. Et là-bas, j'ai découvert que le Serious Game pouvait se marier à merveille avec les activités de testing. J'ai participé à un atelier historique Lego sur la sensibilisation aux tests logiciels. Et là, je suis littéralement tombée en amour avec, comme on dit au Québec. De retour chez ce grand fabricant de pneumatiques au Vernia, je me suis procuré une boîte de Lego, j'ai adapté l'atelier à leur réalité métier, j'ai trouvé quelques volontaires et c'était lancé. CGI m'a énormément soutenue dans ce projet, ils m'ont donné les moyens de le développer. En quelques mois, j'avais formé près de 200 personnes, animé plusieurs ateliers lors d'événements d'envergure et même proposé cet atelier au sein de l'agence Dumant pour un de leurs clients dans les assurances. Ce que je veux montrer à travers cette histoire, c'est qu'une mission, c'est aussi ce qu'on y met soi-même. À la base, je n'étais pas passionnée du tout par le test logiciel. Ce que j'ai adoré, c'est ce que j'ai pu construire autour, mobiliser mes compétences en facilitation, en design thinking, d'ailleurs je suis certifiée, et surtout aider les équipes à bien travailler ensemble. J'aime organiser, planifier, anticiper, et tout ça, c'est essentiel dans le métier de test-lead. Donc si un jour on vous propose une mission qui ne correspond pas à 100% à ce que vous aviez en tête, dites-vous que c'est peut-être une belle opportunité de sortir de votre zone de confort et de relever de nouveaux défis.
Lorraine Houel:Alors maintenant, revenons à ce qui s'est passé avant cette expérience en France. Et on l'a entendu dans ta voix. On sent qu'il y a eu un passage au niveau international et que ton accent anglais est parfait. Qu'est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
Anne-Lyse Nivoix:Alors, c'est une longue histoire. Et pour comprendre comment je suis arrivée aux États-Unis, puis au Canada, il faut remonter 20 ans en arrière. J'ai eu un parcours assez classique au départ. Après mon bac, je suis rentrée en classe prépa, puis j'ai intégré la Burgundy School of Business à Dijon. Là-bas, j'ai suivi un parcours double diplôme, ce qui m'a permis de valider un master en France et un master aux États-Unis, puisque je suis partie étudier un an et demi dans une université américaine à Ithaca College, au nord de l'État de New York. Avant ce départ, j'ai fait une année de césure pendant laquelle j'ai travaillé pour le magazine Le Point. Et cette année sur Paris a été incroyable. J'ai eu la chance d'assister à plein d'avant-premières de ciné, de concerts, d'interviewer des artistes, surtout des chanteurs et des chanteuses. Quand je y repose aujourd'hui, je ne sais pas si j'aurais l'audace de refaire tout ce que j'ai fait à ce moment-là. Je me rappelle par exemple être partie en converse, un iPod à la main pour aller interviewer Henri Salvador dans un grand hôtel parisien juste avant son dernier concert à la salle Playel, car il est malheureusement décédé très peu de temps après. J'ai plein d'anecdotes comme ça de cette année au point, c'est une période vraiment riche. Cette expérience m'a permis de découvrir un monde dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Et tout au long de ma vie, en fait, je me suis toujours nourrie de nouvelles expériences, de rencontres, et j'ai toujours beaucoup écouté mon instinct. Ça peut paraître un peu bateau de dire ça, mais souvent les décisions qui nous semblaient plus évidentes sont les meilleures. C'est comme ça que j'ai décroché ce stage en journalisme au Point alors que mon précédent stage était chez Décathlon, donc rien à voir. Donc je termine cette année de césure et quelques mois avant de partir à l'étranger, je reprends mon affectation. Et là, surprise, je suis affectée à une université suédoise. Donc mon copain de l'époque, qui est devenu mon mari depuis, lui il est affecté à Virginia Tech, aux Etats-Unis. Donc là, pendant deux jours, on fait des plans sur comment on va se voir. Moi qui reste en Europe, lui qui part aux États-Unis. On voit comment organiser cette nouvelle vie. Et là, un après-midi, je me suis en appel. La responsable du programme double diplôme m'explique que l'étudiante qui devait partir à Ithaca College, finalement, elle se désiste et que j'ai jusqu'au lendemain pour dire si je prends sa place. Évidemment, je n'ai pas réfléchi bien longtemps, d'autant que les programmes américains nous permettaient de rester plus longtemps. Donc, 18 mois pour moi et 24 mois pour mon mari qui est parti, lui, en MBA. Donc, c'était vraiment une incroyable opportunité. Donc, on est arrivés aux États-Unis en août 2008. Je me suis dit, Juste avant l'élection de Barack Obama, ce serait peut-être pas la même aujourd'hui. Et donc après notre diplôme, on a enchaîné sur une année de travail. Moi, j'ai eu la chance de travailler pour Schneider Electric, dans le Rhode Island, grâce à un ancien élève de mon école de commerce qui était devenu PDG là-bas et qui m'a recommandé. Encore un bel exemple de comment j'ai suivi mon instinct et les opportunités. Et ensuite, mon mari, lui, il a intégré l'Alliance française à Boston. Moi, j'ai dû quitter les États-Unis pour des raisons purement d'immigration. Et plutôt que de mettre un océan entre nous, je suis montée à Montréal, qu'on connaissait déjà. J'ai de la famille là-bas, donc c'était plus simple pour moi d'immigrer au Canada plutôt que de re-rentrer en France. Donc là, j'arrive à Montréal. Je me suis tout de suite lancée dans la recherche d'un travail. Networking, événements, chambre de commerce française. J'ai vraiment tout fait pour y arriver. Et au bout de deux mois, un peu lassée, je décide de rentrer en France. Je prends un billet, je loue une voiture pour aller à Boston retrouver mon mari. Hop, c'est parti, je rentre en France. Et là, le jour où je vais chercher la voiture de location, ma carte de crédit ne passe pas. Je dois attendre 24 heures. Et pendant ces 24 heures, un gars avec qui Il avait passé une entrevue un mois avant ma pelle et me propose de commencer la semaine suivante dans son agence de pub à Montréal. Donc, de nouveau, changement de plan à la dernière minute. Et en fait, c'est comme ça que je suis restée les 11 années qui ont suivi à Montréal. Donc, un an plus tard, mon mari m'a rejoint. Entre temps, je travaillais pour une start-up que j'ai quittée un mois après son arrivée. Trois semaines plus tard, je rejoins une agence de marketing web où je suis restée huit ans. J'ai gravi les échelons jusqu'à gérer une équipe et le plus gros client de l'agence, la Banque Nationale du Canada. Ce que j'ai vraiment adoré au Québec, c'est la puissance des femmes. C'est une société très matriarcale. On retrouve des femmes à tous les niveaux des entreprises, y compris dans le top management. Et j'ai envie de dire, surtout dans le top management. Et j'ai eu de vrais rôles modèles. J'ai aussi eu la chance d'avoir un mentor incroyable, le cofondateur de l'agence. Il m'a appris tout ce que je sais en relations clients, négociations, gestion financière, management. Et c'est vraiment des rencontres qui marquent toute une vie. Et la mienne. Donc après dix ans de marketing web, je me suis retrouvée en charge du système ERP de l'agence, de sa maintenance, des appels d'offres pour le remplacer, etc. Et c'est là que j'ai vraiment mis le pied dans l'univers des TI. Puis à l'aube du Covid, il fallait que je tourne la page je sentais que j'avais besoin de renouveau donc j'ai démissionné et j'avais vraiment vraiment besoin de changement et pendant cette période ma fille a eu un grave accident et là ça m'a vraiment fait réfléchir J'ai brièvement exploré le design d'intérieur, mais j'étais un petit peu trop loin de mon cœur de métier et je n'étais pas le plus confortable. Donc finalement, je suis vite revenue au TI. J'ai été embauchée à cinq mois de grossesse dans une entreprise de conseil en système ERP. J'y ai beaucoup appris. J'ai aussi compris que ce que je ne voulais plus, c'était travailler tard, être stressée dès le petit déjeuner. Et donc là, de nouveau, il fallait passer à autre chose. Et donc en jour 2022, J'ai été contactée par Capgemini à Nantes. Le processus d'entrevue m'a donné l'élan pour envisager un retour en France, que je souhaitais déjà depuis de nombreuses années. Et mon mari m'a toujours dit, on rentre quand tu veux. Je ne prendrai pas l'initiative, mais si tu le fais, je te suivrai. Et c'est ce qui s'est passé. Donc finalement, c'est à CGI, à Clermont, que j'ai posé mes valises. Les échanges ont été naturels, humains. Je me suis tout de suite sentie à ma place. Probablement aussi l'héritage québécois a aidé dans ce processus-là. Et cette culture... se ressent énormément dans l'entreprise, l'accessibilité, l'innovation, l'écoute. Et donc voilà, comment en l'espace d'un mois et demi, on a mis en carton 15 ans de vie en Amérique du Nord pour revenir en Auvergne, juste à temps pour la rentrée de ma fille en CP. Donc voilà, j'avais prévenu, c'est une longue histoire, comment je suis arrivée à Isaka, une petite ville de l'État de New York, et comment 14 ans plus tard, je suis revenue avec ma famille au cœur des volcans pour continuer ma carrière.
Lorraine Houel:Et est-ce que ce retour en France s'est bien passé ? Globalement, oui. Globalement, le retour s'est bien passé, même si c'est sûr qu'il a fallu s'adapter, je ne te mentirai pas. Revenir après 15 ans en Amérique du Nord, c'est forcément un choc culturel, surtout dans le monde du travail. J'ai redécouvert un environnement plus marqué par certaines traditions, parfois un petit peu trop patriarcal à mon goût. Les mentalités évoluent et heureusement, mais le chemin reste long, notamment pour que le leadership féminin soit pleinement reconnu à sa juste valeur. C'est d'ailleurs un sujet qui me tient énormément à cœur. Je pense qu'on a tous un rôle à jouer pour encourager les filles d'aujourd'hui et les femmes de demain à croire en elles, à oser Alors oui, j'ai été confrontée à des comportements que j'avais un petit peu oubliés. Un certain manque de bienveillance, parfois même de la jalousie. Donc ce n'était pas simple, surtout au début. Je me mettais beaucoup de pression aussi pour réussir ce retour en France, pour que ce changement de vie que j'avais imposé à la fois famille soit une réussite. Mais j'en ai beaucoup, beaucoup appris pendant cette période et j'ai eu la chance chez CG de pouvoir intégrer dès ma deuxième année le cycle vert qui est un programme de formation interne absolument incroyable. qui m'a énormément portée et qui m'a redonné la confiance et l'énergie dont j'avais vraiment besoin. Ça m'a permis de retrouver ce que j'aime dans le travail, l'envie d'avancer ensemble dans un climat de respect, d'entraide et d'innovation. Aujourd'hui, je regarde ce parcours avec beaucoup de fierté. Revenir, ce n'est pas simple, mais c'est aussi une formidable occasion de se réinventer, ce que j'ai fait, et puis d'apporter un regard différent et de contribuer à mon échelle à faire un petit peu bouger les lignes, surtout pour nous les femmes. Alors, merci pour cette jolie histoire. Moi, je ne peux pas m'empêcher de revenir un peu à la source et notamment à ce que tu rêvais de devenir quand tu étais enfant. Quel était ton métier de rêve ?
Anne-Lyse Nivoix:Absolument rien à voir. Sculpteuse de pierre. Je ne sais pas pourquoi, mais pendant longtemps, c'est ce que je voulais être, sculpteuse de pierre. C'est probablement mon goût pour le faire avec les mains. Je pense qu'il m'attirait la créativité que ça représentait, surtout pour le concret. Si je fais le parallèle avec ma vie d'aujourd'hui, je me rends compte que j'ai une passion pour rendre les projets très tangibles. L'atelier Lego, c'est un bon exemple organisatif organiser des workshops pour aider les équipes à se réinventer et booster leur créativité. C'est vraiment ce qui m'anime au quotidien.
Lorraine Houel:Tu parlais tout à l'heure du premier pied que tu avais mis dans l'IT, avec la gestion des ERP dans l'une des premières expériences professionnelles que tu avais eues au Canada. Qu'est-ce qui t'a donné vraiment le déclic pour plonger dans cet univers et t'y épanouir aujourd'hui ?
Anne-Lyse Nivoix:Je crois qu'à chaque fois, ça a été vraiment une question d'opportunités qui sont offertes à moi et c'est ce qui m'a vraiment le plus guidée avec toujours cette idée de suivre mon instinct. En fait, je n'ai jamais eu peur de me réinventer, de me remettre en question, d'explorer des terrains nouveaux. Ça ne m'a jamais fait peur. Je ne connaissais rien du tout au monde des tests ni de la supply chain. Et en deux ans, j'ai réussi à bâtir une solide expertise dans les tests et rouler des campagnes de tests avec des utilisateurs finaux en utilisant des schémas d'architecture complémentaires. complexe de système. Vraiment, je ne me suis jamais laissée impressionnée par des missions qui ne "fitaient" pas forcément pour moi au premier abord.
Lorraine Houel:Et dans tes projets, est-ce qu'il y en a un parmi d'autres qui te rend particulièrement fière aujourd'hui ?
Anne-Lyse Nivoix:C'est sûr que d'un point de vue professionnel, si je regarde un petit peu ce que j'ai accompli depuis que je suis rentrée chez CGI, le projet dont je suis vraiment la plus fière depuis mon retour, c'est clairement le projet du Serial Game avec les Legos. J'ai pris beaucoup de plaisir à le développer en l'adaptant au contexte des différentes équipes, que ce soit par exemple pour le grand manufacturier de pneus ou encore pour une autre qui vendaient des assurances villiers. En fait, ça catalyse tout ce qui me fait vibrer, mon goût pour la pédagogie, surtout les façons d'apprendre un petit peu qui sortent du cadre et ma capacité à amener de la nouveauté et du plaisir dans des métiers qui sont parfois perçus un petit peu trop techniques. Étant donné que je ne suis pas une personne technique, ça me permet d'amener des façons de voir les choses différemment.
Lorraine Houel:Et la place des femmes dans le numérique, qu'est-ce qu'on en dit aujourd'hui ? Ça évolue selon toi ? Et si oui, dans quelle direction ?
Anne-Lyse Nivoix:Ouf ! Alors pour moi, cette question, elle va au-delà du numérique. C'est vraiment celle de la place des femmes, et notamment des mères, dans le monde professionnel et dans la société en général. En venant d'Amérique du Nord, et plus précisément du Québec, je peux vous dire que j'ai vu une sacrée différence culturelle. Là-bas, les modèles féminins inspirants sont nombreux, vides, assumés. C'est une vraie source d'inspiration et de motivation. Chez CGI en France, on a cette chance aussi. On a Caroline de Grandmaison qui est notre présidente et c'est une femme puissante, inspirante et pleinement engagée. J'ai eu l'occasion de la rencontrer et je trouve essentiel qu'on continue à valoriser ses rôles modèles dans notre quotidien. À l'échelle mondiale, on a Julie Godin qui a repris le flambeau de son père Serge et elle incarne cette même volonté de mettre en lumière la contribution des femmes dans les métiers du conseil et des technologies et elle porte vraiment une vision forte et engagée. Alors oui, Je vais te dire, les mentalités évoluent, mais il reste du chemin à parcourir et il faut continuer à faire avancer les choses concrètement dans le quotidien. Chez CGI, par exemple, on organise l'événement "Daughter at Work". C'est une journée où chaque collaboratrice va pouvoir venir avec ses filles, ses nièces, pour leur faire découvrir les métiers du numérique de manière ludique. Et l'idée, c'est vraiment de leur dire, tu peux tout faire, tu n'as aucune limite, même pas celle que les autres vont te mettre. Donc, vas-y, fonce. Et on voit aussi beaucoup sur le terrain, dans les écoles, les collèges, les forums métiers. En fait, il n'y a pas de petites actions quand il s'agit d'ouvrir le champ des possibles aux plus jeunes, surtout aux filles. Et je voudrais aussi quitter notre expérience qui m'a profondément marquée. J'ai participé au défi 100 jours de l'EFFET A, qui est une initiative québécoise créée par Isabelle Hudon pour propulser l'ambition féminine. Et ce qui m'a touchée vraiment, c'est la sincérité des échanges. On y entend des parcours vrais, sans vernis, dans lesquels on peut vraiment se reconnaître. Et ça nourrit, ça donne envie d'oser. Et ça, c'est vraiment précieux. Et CGI nous offre vraiment ce terrain-là. Je me sens chanceuse d'y participer.
Lorraine Houel:Alors, toi, tu es sur ce terrain-là. Tu as de la chance d'être dans cet environnement. Qu'est-ce que tu dirais aux jeunes femmes, aux femmes qui hésitent encore à franchir le pas vers le numérique ?
Anne-Lyse Nivoix:Une bonne question. En fait, je leur dirais simplement, faites-vous confiance. Je sais que ça paraît très cliché, mais c'est profondément vrai. Il ne faut pas laisser le doute ou la peur s'immiscer. Il ne faut pas avoir peur d'être légitime dans une ambition ou dans une envie. Le numérique, en fait, ce n'est pas réservé à une élite de codeurs ou à celles et ceux qui ont un parcours ultra technique Il y a de la place pour vraiment tout le monde. Moi-même, je n'ai pas de formation d'ingénieur et pourtant, je m'épanouis pleinement dans ce secteur. Donc, il y a de la place pour des profils très différents et c'est vraiment cette diversité-là qui enrichit les projets parce qu'un projet que de développeur, je suis persuadée que ça ne fonctionnerait pas non plus. Et puis, ce qu'il y a vraiment de magique dans le numérique, c'est que beaucoup des métiers de demain n'existent pas encore. Alors, qui mieux que vous les femmes de demain pour les inventer vous allez pouvoir écrire votre propre fiche de poste être vraiment actrice de votre trajectoire et ça je trouve que c'est hyper stimulant souvent ma fille se pose la question de savoir comment j'ai choisi mon métier ça lui fait poser beaucoup de questions et ce qu'elle va faire elle plus tard c'est une question difficile à répondre parce que moi son métier de plus tard peut-être que je le connais pas chez CGI par exemple on recrute avant tout des personnes et pas juste des compétences techniques. On valorise beaucoup les parcours atypiques, on soutient la reconversion, on forme, on accompagne et surtout, on ne cherche pas à faire rentrer des ronds dans des carrés. Donc, on regarde qui vous êtes, ce que vous pouvez apporter et comment vous pouvez grandir avec nous. Et à partir du moment où vous avez envie de grandir, là, le monde des possibilités, il est infini. Alors, le conseil que je pourrais donner donner à ces jeunes femmes qui n'osent pas approcher le pas, c'est allez-y. Même si parfois c'est dur, on ne va pas se mentir, même si le monde professionnel n'est pas toujours tendre, le numérique, ça peut vraiment être un levier d'émancipation, de confiance et de créativité. Il n'y a pas de parcours trop différent ou pas assez technique. Trouvez sa place. Il y a la place pour tout le monde.
Lorraine Houel:Bon, je sens que tu as plein de bonnes idées, plein de bons conseils à donner. Et justement, si tu devrais donner un conseil aux entreprises pour booster la diversité dans le secteur, qu'est-ce que tu leur dirais ?
Anne-Lyse Nivoix:Mon expérience, elle vient de deux mondes, à la fois la culture nord-américaine, Québec et la France. Et donc, je pense qu'il faut valoriser plusieurs choses. Et si je devais donner un conseil aux entreprises pour vraiment booster la diversité dans le numérique, ce serait vraiment de miser sur la bienveillance au quotidien et vraiment de créer un environnement où chacun se sente accueilli, respecté et encouragé à exprimer son potentiel. Il faut aussi investir dans la formation au management inclusif, apprendre à manager à reconnaître et valoriser les différences, pas simplement la performance, et à comprendre les biais inconscients qui peuvent se glisser dans les recrutements ou dans les évaluations. Parce que malheureusement, encore aujourd'hui, on en a. On n'est pas parfait. Et enfin, je pense qu'il est essentiel de ne pas se focaliser uniquement sur les diplômes ou les parcours très linéaires. Les soft skills, comme la créativité, l'empathie, la capacité à apprendre et à s'adapter, pour moi, sont des atouts incroyables. Valoriser ses compétences, c'est vraiment s'ouvrir à des profils riches et diversifiés qui peuvent faire toute la différence.
Lorraine Houel:Alors ton parcours, il est vraiment criant d'exemples qui vont dans le sens de ce que tu dis. Donc moi, je trouve ça super. Mais est-ce que tu as encore un petit message d'encouragement à celles et ceux qui sont encore sur le côté du chemin ou qui, encore une fois, n'osent pas se lancer ?
Anne-Lyse Nivoix:Pour moi, clairement, rien n'est écrit d'avance. Il ne faut pas essayer d'écrire tous les chapitres de sa vie en une seule fois. Je n'ai vraiment jamais suivi un plan de carrière tout tracé. Mon parcours s'est vraiment construit au fil des rencontres et des opportunités et aussi des doutes. Il ne faut pas croire que tout a été un long fleuve tranquille et je pense que c'est ça qui est beau. On peut avancer sans avoir toutes les réponses, sans tout maîtriser et on a droit, vraiment le droit de changer de cap, de tester, de se tromper, de recommencer. Et ça, c'est vraiment complètement OK. Et des fois, une décision qu'on pense moins bonne va nous amener sur quelque chose de dingue. Donc, il ne faut pas hésiter à se tromper. Et je crois profondément qu'on n'a pas besoin d'être prêt à 100% pour se lancer dans le numérique. Ce qui compte, c'est l'envie, la curiosité, comme je le disais, et puis surtout les personnes qui nous entourent. D'avoir s'entourer de des gens qui nous élèvent et qui croient en nous, ça change tout. Moi, en tant que manager, j'ai souvent embauché des gens plus intelligents que moi. C'est comme ça que j'ai progressé. C'est pas en s'entourant de gens sur qui on veut avoir un sentiment de supériorité qu'on va réussir à progresser. Vraiment, entourez-vous de gens qui sont brillants et vous progresserez beaucoup plus vite. Et puis moi, j'ai cette chance énorme d'avoir avoir un mari vraiment extraordinaire qui est à la fois mon pilier, mon miroir, ma force. Ça fait plus de 20 ans, je ne citerai pas le chiffre, mais qu'on avance ensemble. Je crois que son regard et son soutien, tout son amour m'aident chaque jour vraiment à devenir la femme que j'ai envie d'être. Et pour moi, pour mes enfants et puis pour lui aussi. Donc, encore une fois, entourez-vous bien. Mon mantra, c'était vraiment de faire de moi mon plus beau cahier de brouillon. J'aime vraiment l'idée qu'on a le droit d'essayer de raturer, de recommencer tout sa vie. Moi, d'ailleurs, je me fais accompagner par une thérapeute. Je lis beaucoup, j'écoute énormément de podcasts et je me dis que s'il apprend une nouvelle chose par jour, alors j'ai accompli ma mission. Et je crois qu'il n'y a rien de plus fort que cette volonté-là, celle de devenir chaque jour une meilleure version de moi-même.
Lorraine Houel:Est-ce que tu peux partager avec nous la chose la plus imprévue ou le plus grand imprévu que tu aies pu rencontrer dans ta carrière ?
Anne-Lyse Nivoix:Et il y en a eu. Il y en a eu quand même pas mal. Mais je dirais qu'il y en a deux qui sont assez majeures et qui ont forcément profondément marqué ma trajectoire. Le premier, en fait, c'est le moment où on a dû quitter les Etats-Unis pour des raisons d'immigration. C'était pas prévu. C'était absolument pas souhaité. On se plaisait beaucoup là-bas. On avait construit toute notre vie, tout un équilibre, toute une routine et vraiment beaucoup de repères. Et en fait, du jour au lendemain, il a fallu tout repenser, tout recommencer. Ça a été un coup dur, personnellement, un vrai coup dur. Mais voilà, c'est aussi un tournant et ça nous a forcé à sortir de notre zone de confort. Clairement. Le deuxième, c'est beaucoup plus personnel. Ça a été l'accident de ma fille. Elle a été gravement brûlée. C'est un événement qui forcément a tout remis en perspective et qui m'a vraiment poussée à avoir mes priorités, à ralentir, à écouter différemment et à prendre soin de l'essentiel et pour de vrai. ce que je retiens en fait de ces deux moments c'est pas forcément la douleur ou la difficulté mais c'est la résilience surtout quand on voit la résilience dont les enfants peuvent faire preuve ça donne des grandes leçons aux adultes et puis c'est cette capacité aussi avec mon mari à se dire souvent alors on a le droit on se décourage mais surtout on se recourage un mot qui n'existe pas du tout mais c'est ce qu'on dit souvent et c'est vraiment en fait. C'est un peu naïf, c'est un peu niaiseux, mais c'est ce qui nous tient debout parce qu'on a le droit de plier. Et on a le droit de plier, c'est correct, mais on n'a pas le droit de rompre. C'est pas possible. Donc on a le droit de douter, pareil, mais toujours pas de renoncer. On renonce pas et on avance. Et puis voilà, ces épreuves-là, de toute façon, comme je disais avant, rien n'est écrit d'avance, on les choisit pas, mais elles vont aussi nous faire Et c'est ce qui m'a permis de me recentrer, de rebondir et surtout vraiment de continuer à avancer encore avec plus de conscience et d'envie, clairement. Si tu avais un petit message à la petite toi, à la petite Anne-Lise, qu'est-ce que tu lui dirais ?
Lorraine Houel:Généralement, c'est toi ma thérapeute, Lorraine. Alors, je dirais, fais-toi confiance. Ne te compare pas. La comparaison, c'est terrible dans un cœur de petite fille. Continue à suivre ton instinct et c'est clairement ta meilleure boussole. J'aime beaucoup cette petite aparté. Et Maggie disait la même chose, je crois. Le côté, il ne faut pas se comparer.
Anne-Lyse Nivoix:Ça ne sert à rien. À part se faire du mal.
Lorraine Houel:Oui, exactement. Par contre, est-ce qu'on peut quand même avoir des rôles modèles ou en tout cas des personnes qu'on admire et qu'on a envie de suivre jusqu'au bout du monde ? On a le droit et on a le besoin d'avoir des gens qui nous inspirent et qui nous font du bien. Et ils n'ont pas besoin d'être dans notre quotidien. en fait, ces gens-là. On peut s'inspirer de personnes incroyables qui sont loin de nous et d'autres plus proches de nous. Et puis moi, c'est vrai que j'ai eu la chance de croiser vraiment plusieurs femmes inspirantes au fil de mon parcours. Mais si je devais vraiment commencer quelque part, ce serait le mentor que j'ai eu au Québec, donc le cofondateur de l'agence où j'ai travaillé, où je suis restée presque dix ans. Alors oui, certes, c'était un homme, mais c'est vraiment lui qui m'a ouvert la voie, qui m'a surtout permis de croiser des des femmes incroyables, fortes, brillantes et ambitieuses et profondément humaines. C'est lui qui m'a fait confiance pour m'emmener à la Banque Nationale et rencontrer toutes ces clientes incroyables que j'avais qui m'ont vraiment beaucoup inspirée. Et c'est vrai qu'au Québec, les rôles modèles féminins, ils sont partout. On les voit, on les entend, on les célèbre. Il y a même une première ministre québécoise. Et donc, elles occupent des postes vraiment à responsabilité. Elles prennent la parole et puis sur le Elles n'ont pas peur de s'affirmer, d'affirmer leur vision. Et quand on baigne dans un environnement comme ça, forcément, ça inspire. Ça bouscule aussi un petit peu. Et ça construit. Et c'est pour ça que je crois tellement à l'importance d'avoir des modèles positifs. Alors, pas pour les copier et toujours pas pour se comparer, mais vraiment pour s'y refléter et pour s'autoriser à rêver plus grand parce qu'on a le droit. Et on a le droit de rêver d'être soi-même, mais en mieux. Et aujourd'hui, je me dis à quel point ces rencontres m'ont donné de l'élan et de la confiance et de l'envie à mon tour d'être cette figure pour d'autres femmes. Et à l'inverse, Anis, est-ce que tu as déjà senti que tu n'étais pas à ta place ? Et si c'était le cas, qu'est-ce que ça a fait bouger chez toi ? Comment tu as réagi ?
Anne-Lyse Nivoix:Oui, malheureusement, c'est vrai que c'est des sentiments qu'on n'a pas tellement envie de ressentir. C'est évident. Oui, ça m'est arrivé, notamment lors de mon retour en France. C'est sûr qu'après plus de 15 ans passés en Amérique du Nord, où j'avais vraiment trouvé un équilibre professionnel et personnel, revenir ici, c'est clair que ça a été un choc, un choc culturel, organisationnel et parfois même malheureusement humain. Je me suis retrouvée face à des comportements, des manières de fonctionner, des regards dans lesquels je ne me reconnaissais pas du tout. Et là, je me suis demandé, ok, qu'est-ce que je fais là ? Est-ce que j'ai fait le bon choix ? Est-ce que tout ce changement valait vraiment la peine ? Et voilà, ce sentiment de ne pas être à ma place, je n'ai pas voulu le laisser m'enfermer. Et surtout, je n'ai pas voulu qu'il définisse en fait ce que je pouvais ou non accomplir. Et c'est là que je tire une certaine fierté de se dire « ce sentiment-là, il ne va pas faire partie de moi ». Donc j'ai choisi de retrouver mon énergie et ma confiance ailleurs, dans des projets qui ont vraiment eu du sens pour moi. dans le cycle vert, le programme de formation interne dont je parlais tout à l'heure, qui m'a reconnectée à ce que j'aimais vraiment faire et j'ai été entourée de personnes absolument exceptionnelles dans l'entreprise qui continuent encore aujourd'hui à me porter et à nous porter, nous petits groupes de 12 personnes. On a vécu des choses tellement fortes ensemble que ce lien-là, ce fil invisible qui nous relie, il est vraiment là. Et dans ma famille aussi, mon mari, ça a toujours été mon ancrage. Et c'est vraiment les petites victoires aussi du quotidien qui te raccrochent et ça te redonne foi un peu en l'humanité et au parcours que tu as choisi. Donc je crois que se sentir déplacée parfois, c'est aussi un signe qu'on est en train de grandir. On dit souvent, il faut sortir de votre zone de confort. J'aime... Je ne suis pas toujours à l'aise avec ce statement-là, mais c'est ce qui, parfois aussi, permet de grandir et d'apprendre. Et le tout, en fait, ce n'est pas de rester seule avec ce sentiment, parce que c'est vraiment ce qui rompt le plus, mais d'en parler, de se reconnecter à ce qui nous élève, et puis de ne pas perdre de vue qui on est, et s'il faut être accompagnée.
Lorraine Houel:Et d'être une femme, est-ce qu'au contraire, ça peut être un atout dans l'univers dans lequel on évolue ?
Anne-Lyse Nivoix:Il y a toujours un atout d'être une femme. J'ai envie de te dire, pas juste dans notre univers, mais oui, clairement, être une femme, c'est sûr que c'est un atout. Et puis, on n'est pas contre quelqu'un ou à la place de quelqu'un. On est là vraiment pour s'enrichir en tant que personne. Et je pense qu'on porte souvent un regard différent sur les projets. On amène une autre forme d'intelligence émotionnelle, de vision, et ça va super bien compléter d'autres approches plus analytiques. ou plus directes. Ce n'est pas une question de mieux ou de moins bien, au final. C'est vraiment juste une question de diversité des regards. Il faut que cette diversité soit acceptée aussi dans les deux sens. La femme qui apporte son regard, acceptée par l'homme, puis l'homme qui apporte son regard, accepté par la femme. On n'est pas l'un contre l'autre, mais vraiment bien ensemble. Donc, oui, pour moi, c'est clair que d'être une femme dans le numérique, c'est un atout. Et puis, plus largement, c'est vraiment quand on mélange toutes ces énergies féminines, masculines, et puis toutes les nuances qu'il y a entre ça. Et pour ceux qui ne rentrent pas forcément dans des cases, on crée vraiment des choses puissantes ensemble.
Lorraine Houel:Allez, dernière question, Annelise. Est-ce qu'il y a des idées reçues qui ont été... Oui, est-ce qu'il y a des idées reçues qui ont été faciles à déjouer ou à contrer pour toi ?
Anne-Lyse Nivoix:Ah, celle-là, je l'aime. J'aime vraiment beaucoup cette question. Alors, c'est sûr que je dirais sans hésiter, l'idée reçue selon laquelle le test logiciel, c'est une activité ennuyeuse, très cadrée, très stéréotypée. Des fois, quand j'arrive en Réunion, moi-même, je dis oui, je suis le party pooper de la Réunion parce que c'est vrai que c'est un peu la cinquième roue du carrosse dans les projets IT. Les tests, ce n'est pas forcément ce qu'on aime faire. Et puis, en fait, j'ai pris vraiment un malin plaisir à déconstruire cette idée-là. J'ai mis ma patte, ma créativité, j'ai proposé des approches totalement nouvelles en intégrant les jeux, notamment les Lego avec le Stereo Game. Et tout d'un coup, les gens ont vu le test logiciel autrement. C'est devenu un vrai levier d'intelligence collective, de communication, de team building aussi, et de plaisir au final. Donc ça, c'est le message en fait. On peut casser les idées reçues en apportant sa propre touche en osant faire un pas de côté. Rien n'est figé, rien n'est écrit. Je pense que vous avez compris le message. Surtout pas dans le numérique et puis on peut vraiment transformer une perception avec un petit peu d'audace et par contre beaucoup de conviction.
Lorraine Houel:C'est la fin de cet épisode. Si vous l'avez apprécié, n'hésitez pas à le partager et restez connectés, on se retrouve très vite pour un nouvel épisode d'Une voie pour elles.